26 juillet 2008 PLAN/ REFUGE D'ARMENA (+1245 m -445 m)

Plan


Départ vers l'Ibon de Plan (ou Basa de la Mora), fatigués par une nuit très courte (2 h) du fait de la fiesta qui a duré jusqu'à l'aube... On prend le chemin qui suit le barranco pour une grimpette de 800 m. Le sentier est ombragé et très agréable.


L'arrivée se fait dans des prairies parsemées de pins. La vision du lac ne nous déçoit pas: grandiose!

Des arbres morts sont posés sur les rives.

Nous ne sommes pas seuls à profiter de l'endroit, une dizaine de personnes ce qui n'est pas beaucoup pour un site pareil, surtout un samedi.


L'observation de la voie prévue pour l'ascension du Cotiella depuis l'Ibon nous fait changer d'avis: barre rocheuse trop périlleuse... Nous allons emprunter la voie classique par le refuge d'Armena , ce qui implique encore un col (+400 m) et une bonne descente. Apolline est outrée: on devait se reposer tout l'après-midi au bord du lac!


Le col de l'Ibon passé, on arrive dans un décor minéral où des troupeaux de moutons et de chèvres arrasent le peu de végétation.



La cabane d'Armena semble ravissante mais est déjà occupée. Nous bivouaquons à une centaine de mètres et profitons aussi de la source si précieuse dans ces terrains calcaires et donc arides.



Au menu: pizzas au fromage de brebis et chèvre et pizza au raisin, pétries par Denis et cuites au feu de bois (pommes de pin arole). Un délice! On dort bien, récupération indispensable avant le programme du lendemain.

Quelques infos sur ces lieux:

Extrait d'un site de tourisme aragonais: ..."Monter en marchant depuis Plan jusqu’au lac de montagne du même nom suppose une excursion fabuleuse spécialement dans les tronçons de la fin lorsque l’on commence à apercevoir le célèbre lac. Mais, y monter le jour de la Saint Jean et passer la nuit en haut peut vous donner un spectacle réellement exceptionnel ou au moins c’est ce que raconte la légende locale.

Selon celle-ci, pendant la nuit de la Saint Jean, la figure d’une maure qui commence à danser en même temps que des serpents bougent enroulés autour de son corps décoré avec des bijoux brillants, émerge des eaux du lac.

Comment cette maure est-elle arrivée jusqu’à cet endroit?

On suppose que l’esprit d’une femme musulmane qui se perdit dans ces montagnes en fuyant de violentes luttes entre les maures et les chrétiens, et son spectre devint prisonnier dans ce lac, bien que tout le monde ne puisse le voir. Seulement les personnes bonnes et sans péchés peuvent profiter de cette vision dont la croyance est telle qu’elle donne même son nom au lac, puisque dans la zone on le connaît comme Basa de la Mora..."

Extrait d'un livre de Russell, explorateur des Pyrénées au 19ème siècle:

... "Mais [,au port de Sahun,] ce qui m'enchanta surtout ce fut l'apparition subite du géant décharné que j'avais si souvent contemplé de loin, ou dans mes rêves. [...] Quel singulier objet! [...] Brulé partout, il ressemblait à une montagne de cendres. La neige elle-même qui sillonnait ses vallons désolés augmentait sa tristesse [...]. Je n'ai jamais rien vu de plus lugubre et de plus nu : et cependant, l'ensemble de cette espèce de monstre était empreint d'une majesté bizarre".



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